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Êtes-vous un recruteur qui cherche le bon candidat pour un poste ? Vous avez probablement entendu parler de l’importance d’éviter certains sujets lors d’un entretien d’embauche. Mais quelles sont exactement les questions interdites lors d’un processus de recrutement ? Et pourquoi sont-elles interdites ? Dans cet article, nous vous expliquons tout ! Pourquoi est-il important que les recruteurs soient prudents lorsqu’ils posent des questions ? Quelles sont les huit questions interdites ? Quelles sont les sanctions prévues en cas de violation du principe de non-discrimination ?
Grâce à ces connaissances, vous serez en mesure de recruter sans discrimination. Vous veillerez à ce que chacun ait une chance équitable de décrocher le poste qu’il souhaite.
Quels sont les sujets interdits pour un recruteur en entretien d’embauche ?
En effet, il y a des sujets qui n’ont pas leur place en entretien. Des questions qu’un recruteur ne devrait pas poser. Ont-elles une rapport avec les aptitudes professionnelles ? Si la réponse est non, elles sont interdites en entretien de recrutement. Les informations demandées sont interdites car elles sont considérées comme discriminatoires. Elles peuvent être utilisées pour limiter l’accès du candidat à une opportunité d’emploi. Les questions posées qui formellement interdites les plus courants sont celles sur la race, la religion, le sexe, l’âge, l’orientation sexuelle, l’état civil et le handicap d’un candidat.
Pourquoi y a-t-il des questions interdites à poser au candidat ?
Les questions interdites le sont parce qu’elles peuvent conduire à des pratiques d’embauche injustes et discriminatoires. Par exemple, quel intérêt a-t-on à demander au candidat des informations sur sa vie personnelle ? Sur sa situation familiale ? Ses activités syndicales ou mutualistes ? Si ces questions n’ont pas un lien direct et nécessaire avec l’emploi, le candidat pourra penser avoir été victime de discrimination. Et il vrai que selon les convictions personnelles du recruteur, il peut y avoir une sélection biaisée. Il peut prendre une décision inappropriée sur l’aptitude du candidat à occuper le poste. Au lieu d’évaluer les qualités professionnelles du candidat, il va décider à partir de ses propres convictions. Cela peut conduire à l’exclusion de certaines personnes d’opportunités d’emploi pour lesquelles ils sont qualifiés.
Recruteurs : comment recruter sans discrimination ?
Les recruteurs doivent s’assurer d’éviter toute question posée en entretien qui pourrait être discriminatoire. Ou qui pourrait conduire à une discrimination à l’embauche. Cela signifie qu’ils doivent se concentrer lors de la procédure de recrutement uniquement sur certaines questions. Celles qui vont présenter un lien direct avec l’emploi. Celles qui vont permettre d’ apprécier sa capacité à occuper l’emploi. Celles qui sont objectivement et raisonnablement justifiées pour apprécier la candidature. Celles qui finalement vont permettre l’évaluation des aptitudes professionnelles. Les recruteurs doivent donc s’attacher à poser des questions qui sont pertinentes pour le poste. c’est à dire qui peuvent aider à évaluer les compétences, les qualifications et l’adéquation d’un candidat pour le rôle.
Un recruteur peut-il poser toutes les questions ?
Non, les recruteurs ne peuvent pas poser toutes les questions qu’il veut ! Certaines questions sont considérées comme discriminatoires. Et donc, elles ne doivent pas être posées lors d’un entretien d’embauche.
Les 8 principales questions interdites dans un entretien d’embauche sont les suivantes :
- Les questions sur la race, la religion, le sexe, l’âge, l’orientation sexuelle, l’état civil ou le handicap d’un candidat
- Les questions sur l’ état de santé physique ou mentale d’un candidat
- Questions sur le statut parental d’un candidat
- Questions sur la situation financière d’un candidat
- Questions sur le casier judiciaire d’un candidat
- Les questions sur les convictions politiques ou religieuses d’un candidat.
- Questions sur les précédents employeurs d’un candidat
- Questions sur les relations personnelles d’un candidat
Un dossier complet est proposé par Pôle emploi.
Questions interdites en entretien : quelle est la sanction pour le recruteur ?
Les recruteurs qui enfreignent le principe de non-discrimination sont passibles de sanctions civiles et pénales. L’employeur peut se voir infliger des amendes et peut même être tenu de verser des dommages et intérêts devant un tribunal civil. Dans certains cas, l’employeur peut même être poursuivi au pénal et être condamné à une peine de prison. Les sanctions encourues peuvent aller jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende.
L’entretien d’embauche et le principe de non-discrimination
Qu’est-ce que la discrimination lors d’un entretien d’embauche ? C’est toute action d’un employeur ou d’une personne chargée de l’entretien qui favorise un candidat par rapport à un autre. Mais sur la base d’une caractéristique personnelle non pertinente. Telle que la race, le sexe, l’âge, l’orientation sexuelle ou les convictions religieuses. Quels sont les exemples de discrimination lors d’un entretien d’embauche ? On peut citer le fait de poser des questions sans rapport avec le poste. De faire par exemple des suppositions sur les antécédents ou les qualifications d’un candidat. Ou de ne pas prendre en considération un candidat uniquement en raison de son âge, de sa race, de son sexe, de sa religion ou de toute autre caractéristique personnelle non pertinente.
La discrimination a lieu aussi malheureusement sur le lieu de travail. C’est toute action prise par un employeur qui favorise un employé par rapport à un autre. Toujours sur la base d’une caractéristique personnelle non pertinente. Il peut s’agir ainsi d’une inégalité de rémunération, du refus de promotions ou de possibilités de formation.
Le code du travail français stipule que tous les entretiens d’embauche doivent être menés dans le respect du principe de non-discrimination. Cela signifie que toutes les questions doivent être liées aux exigences du poste et aux qualifications. Aucune question discriminatoire ne peut être posée.
Quelles sont les questions autorisées lors d’un entretien d’embauche sur la situation familiale et la vie personnelle du candidat ?
Le recruteur peut poser des questions sur la famille et la vie personnelle du candidat, mais il ne doit pas s’agir de questions personnelles ! Voici quelques bons exemples de questions à poser : Quels sont vos points forts ? Quels sont vos points faibles ? Quels sont vos objectifs pour l’avenir ? Qu’est-ce qui fait de vous le candidat idéal pour ce poste ? Le recruteur peut aussi interroger un candidat sur des formations qu’il a entrepris à titre personnel. Ou une expérience associative. Mais les questions doivent présenter un lien direct avec l’emploi.
En conclusion : il faut juger de la capacité du candidat à occuper un poste uniquement à partir de ses capacités professionnelles
Le recruteur se doit connaître ce qu’il est interdit de demander lors d’une procédure de recrutement. Les 8 thèmes indiqués sont des zones où les libertés et droits fondamentaux peuvent être malmenés. Ils faut donc les éviter. Personne ne peut être écartée en raison de son origine, de ce qu’il a voté aux dernières élections ou de son identité de genre.
En outre, il est important de comprendre que les questions en relation avec la situation familiale et la vie personnelle du candidat sont aussi sujettes à caution. En définitive, en comprenant les réglementations en place pour prévenir la discrimination, les recruteurs peuvent s’assurer qu’ils recrutent de manière équitable et non discriminatoire.
En charge du marketing digital de Candidatus.com, Sophie est passionnée par les ressources humaines et ses métiers. Dans le cadre de son activité, elle est en relation constante avec des recruteurs.