Femme qui évalue les candidats en évitant les biais cognitifs en recrutement

Découvrez les biais cognitifs en recrutement qui influencent vos choix !

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Dans le processus de recrutement, les biais cognitifs peuvent jouer un rôle important et avoir un impact sur les décisions prises. Les biais cognitifs sont des raccourcis mentaux que notre cerveau prend pour nous aider à prendre des décisions plus rapidement.

Cependant, ces raccourcis peuvent souvent conduire à des erreurs d’évaluation et à des jugements hâtifs. Il est donc crucial de comprendre comment ces biais fonctionnent en recrutement et comment les limiter afin de garantir des décisions justes et objectives.

Les biais cognitifs et leur impact sur le recrutement

Dans le processus de recrutement, il est essentiel de reconnaître que nous sommes tous sujets à des biais cognitifs qui influencent notre perception des candidats. Certains biais courants incluent l’effet de halo, où nous laissons une première impression positive influencer notre évaluation globale d’un candidat, et le biais de confirmation, où nous recherchons des informations qui confirment nos hypothèses initiales.

 

Ces biais peuvent conduire à des décisions injustes et discriminatoires. Par exemple, si nous avons des stéréotypes négatifs sur une certaine catégorie de personnes, cela peut affecter notre évaluation des candidats issus de cette catégorie, même si les informations objectives indiquent qu’ils ont les compétences requises pour le poste.

Les enjeux de prendre des décisions justes et objectives

Il est crucial de prendre des décisions de recrutement justes et objectives pour plusieurs raisons. Tout d’abord, cela garantit l’égalité des chances pour tous les candidats, indépendamment de leur sexe, de leur origine ethnique ou de tout autre facteur non pertinent pour les compétences requises.

De plus, des décisions de recrutement justes contribuent à former des équipes diverses et inclusives, ce qui est bénéfique pour l’entreprise. Des études ont montré que les équipes diversifiées sont plus innovantes, créatives et performantes.

Enfin, prendre des décisions justes et objectives dans le processus de recrutement contribue à renforcer la réputation de l’entreprise en tant qu’employeur équitable et respectueux des droits de tous.

Biais cognitifs : de la séduction à l’illusion de compétence

Un entretien candidat objectif

Les biais de séduction expliquent pourquoi certains candidats parviennent à subjuguer leur interlocuteur qui en oublie leurs compétences réelles ou au contraire leur absence de compétences. C’est pour cette raison qu’il est important d’identifier les différents types de biais cognitifs en recrutement.

Au moment du processus d’embauche, certains biais cognitifs ont toutefois tendance à émerger plus que d’autres.

Le biais de confirmation

Le biais de confirmation est l’un des biais les plus courants. Il se définit par cette tendance que nous avons à rechercher et à utiliser des informations qui confirment nos hypothèses préexistantes, tout en ignorant les informations qui les contredisent.

Par exemple, si nous avons une impression initiale positive d’un candidat, nous chercherons des éléments qui confirment cette impression et ignorerons les signaux qui pourraient indiquer son manque de compétences réelles. Ce biais peut entraîner des décisions injustes et la sélection de candidats inappropriés pour un poste.

Biais de stéréotype

Parmi les nombreux biais existants, le biais de stéréotype pose souvent un problème. Ce biais consiste à juger les candidats en se fondant sur des stéréotypes préexistants, ce qui peut conduire à surestimer leurs capacités ou à les sous-estimer.

Pour éviter ce biais, il est important de prendre le temps de vraiment connaître les candidats, en se concentrant notamment sur leurs soft skills, et de ne pas se laisser influencer par des préjugés. Les recruteurs doivent être conscients de ce biais et être formés pour l’éviter.

L’effet de halo

Un autre biais à connaître est l’effet de halo. Il se produit lorsque nous laissons une impression initiale positive d’un candidat influencer notre évaluation globale de ses compétences et de sa personnalité.

Par exemple, si un candidat est extrêmement sympathique et agréable lors de l’entretien, nous pouvons avoir tendance à surestimer ses compétences et à négliger d’autres aspects importants de sa candidature.

Évaluer les conséquences

Ces biais cognitifs en recrutement peuvent avoir des répercussions sur la diversité et l’efficacité des équipes. En privilégiant des candidats qui correspondent à nos stéréotypes ou qui sont capables de nous séduire, nous risquons de passer à côté de talents moins visibles, mais tout aussi compétents. Cela peut également contribuer à la formation d’équipes homogènes, ce qui limite la diversité des idées et des perspectives et peut freiner l’innovation.

Pour en réduire les impacts, il est important de mettre en place des processus objectifs et rigoureux. Cela peut inclure l’utilisation de critères d’évaluation clairs et pertinents, l’inclusion de plusieurs évaluateurs pour éliminer les préjugés individuels et la collecte d’informations à partir de plusieurs sources, telles que des tests de compétences et des références.

En conclusion, les biais cognitifs en recrutement sont des obstacles à la prise de décision objective et juste. Ils peuvent influencer notre perception des candidats et nous conduire à des décisions fondées sur des impressions subjectives plutôt que sur des compétences réelles. Il est crucial de reconnaître et de limiter ces biais afin de garantir un processus de recrutement équitable, diversifié et efficace.

Les biais mnésiques en recrutement

Un cerveau d'un DRH qui apprend à éviter les biais cognitifs de l'évaluation des candidats

Les biais mnésiques sont des distorsions de la mémoire qui peuvent influencer notre perception et notre interprétation des événements passés. Ces biais peuvent avoir un impact significatif sur le processus de recrutement, en faussant la manière dont les recruteurs se souviennent des candidats et en influençant leurs décisions.

L’effet de primauté

L’effet de primauté, également connu sous le nom d’effet de première impression, est un phénomène psychologique qui influence la façon dont nous percevons et évaluons les informations qui nous sont présentées. Cet effet se produit lorsque les premières informations que nous recevons sur une personne, un objet ou une situation ont une influence disproportionnée sur notre jugement global.

Dans le contexte du recrutement, l’effet de primauté peut avoir des conséquences négatives. Par exemple, si un recruteur se base uniquement sur les premières impressions qu’il se fait lors d’un entretien, il pourrait être enclin à prendre des décisions hâtives et à exclure des candidats qualifiés qui pourraient être plus adaptés au poste.

La sélectivité de la mémoire

L’effet de récence est l’un des biais mnésiques les plus fréquents en recrutement. Il se manifeste lorsque le recruteur se rappelle plus facilement des dernières informations traitées plutôt que de l’ensemble des informations recueillies. Cela peut entraîner une préférence pour les candidats rencontrés plus récemment, au détriment de ceux rencontrés plus tôt dans le processus de recrutement.

L’effet de simple exposition

De même, l’effet de simple exposition peut également influencer le recruteur à favoriser un candidat qu’il a déjà rencontré dans une autre situation, même s’il n’est pas nécessairement le plus qualifié.

Cela peut créer un biais de confirmation où le recruteur cherche à confirmer ses premières impressions plutôt que d’évaluer objectivement les compétences et l’expérience des candidats. Cela souligne l’importance pour les recruteurs de rester conscient de leurs propres biais et de s’efforcer d’évaluer chaque candidat de manière équitable et objective.

La lutte contre les biais cognitifs en recrutement

Une chargée de recrutement se forme sur les biais cognitifs afin de les éviter en entretien de recrutement

Un processus de sélection équitable en recrutement est primordial dans le domaine des ressources humaines.. En effet, il est essentiel de comprendre et de remédier aux préjugés et aux stéréotypes qui peuvent influencer les décisions de recrutement. L’objectif de ce paragraphe sera d’explorer les différentes stratégies et pratiques qui peuvent être mises en place pour minimiser ces biais et promouvoir une sélection objective et équitable des candidats.

La formation et la sensibilisation des recruteurs

L’un des moyens les plus efficaces de lutter contre les biais cognitifs en recrutement est d’offrir aux recruteurs une formation et une sensibilisation adéquates. En leur fournissant des informations sur les différents types de biais cognitifs et sur la manière dont ils peuvent influencer les décisions de recrutement, les recruteurs seront mieux préparés à éviter ces pièges.

La formation peut également inclure des exercices pratiques pour aider les recruteurs à reconnaître et à contrer les biais cognitifs. Par exemple, ils peuvent être invités à évaluer des candidats fictifs en se concentrant uniquement sur leurs compétences et leurs qualifications, sans tenir compte de leur sexe, de leur âge ou de toute autre caractéristique susceptible d’introduire un biais.

En sensibilisant les recruteurs aux biais cognitifs et en leur fournissant les outils nécessaires pour les contrer, les entreprises peuvent s’assurer que les décisions de recrutement sont basées sur les compétences réelles des candidats et non sur des jugements hâtifs ou des stéréotypes.

Les bonnes pratiques pour minimiser les biais cognitifs

Il existe aussi différentes bonnes pratiques que les recruteurs peuvent mettre en place pour minimiser les biais cognitifs lors du processus de recrutement.

Tout d’abord, il est important d’établir des critères d’évaluation clairs et pertinents avant de commencer à évaluer les candidats. Cela permet d’assurer que tous les candidats sont départagés de manière cohérente et objective, en se concentrant exclusivement sur leurs compétences et leurs qualifications.

Ensuite, il peut être utile d’impliquer plusieurs évaluateurs dans le processus de recrutement. En incluant différentes perspectives, on réduit le risque de biais individuels et on favorise une prise de décision plus objective.

Il est également recommandé de collecter des informations à partir de sources variées, telles que des tests de compétences et des références. Cela permet d’obtenir des données objectives qui peuvent compléter les impressions subjectives des recruteurs.

Conclusion sur les biais cognitifs que les RH devraient éviter

Il est crucial d’identifier et de minimiser les biais cognitifs dans le processus de recrutement. Les recruteurs ont tendance à faire confiance à leur intuition et à être influencés par des schémas de pensée trompeurs, ce qui peut conduire à des décisions biaisées.

Cependant, en reconnaissant ces biais et en mettant en place des tactiques pour les contrer, les entreprises peuvent garantir un processus de recrutement plus objectif et équitable.

L’importance de reconnaître et d’atténuer les biais cognitifs en recrutement

Il est crucial pour les recruteurs de reconnaître les biais cognitifs qui peuvent affecter leur jugement lors du recrutement. Les formations et la sensibilisation jouent un rôle essentiel dans cette reconnaissance.

En fournissant aux recruteurs des informations sur les différents types de biais cognitifs et en les sensibilisant à leur impact sur les décisions de recrutement, les entreprises peuvent les aider à éviter ces pièges.

Les exercices pratiques peuvent également être utiles pour aider les recruteurs à reconnaître et à contrer les biais cognitifs.

Les bénéfices d’un processus de recrutement plus objectif et équitable

Un processus de recrutement plus objectif et équitable présente de nombreux avantages pour les entreprises. Tout d’abord, cela permet d’identifier les meilleurs candidats en se basant uniquement sur leurs compétences et leurs qualifications, et non sur des jugements hâtifs ou des stéréotypes. Cela favorise la diversité et l’inclusion au sein de l’entreprise.

De plus, un processus de recrutement plus objectif contribue à renforcer la confiance des candidats dans l’entreprise. Lorsque les candidats sont convaincus que leur candidature est évaluée de manière juste et impartiale, ils sont plus enclins à s’engager dans le processus de recrutement et à accepter une offre d’emploi.

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